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Séville et le Siècle d’Or

A la fin du XVIe siècle, Séville jouit d’une situation toute particulière : elle est à la fois le port des Amériques où affluent les richesses du Nouveau Monde et la quatrième ville d’Europe par sa population après Paris, Londres et Naples. Elle attire les marchands, les banquiers et les aventuriers (picaros), mais aussi les artistes qui viennent de fort loin s’installer sur les bords du Guadalquivir.
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A la fin du XVIe siècle, Séville jouit d’une situation toute particulière : elle est à la fois le port des Amériques où affluent les richesses du Nouveau Monde et la quatrième ville d’Europe par sa population après Paris, Londres et Naples. De 60 000 habitants vers 1550, elle atteint 160 000 âmes un siècle plus tard. Mais l’année 1649, la grande peste, emporte la moitié des citadins.

Qualifiée de nouvelle Babylone ou de cité joyeuse (Cervantès), elle attire les marchands, les banquiers et les aventuriers (picaros), mais aussi les artistes qui viennent de fort loin s’installer sur les bords du Guadalquivir. Ceinte de ses cent soixante six tours Almohades (rempart arabes), la ville est encore, par bien des côtés, peu commode en raison des rues étroites non pavées, de l’absence d’éclairage et de l’adduction d’eau insuffisante. Aucun pont de pierre n’est construit en 1600 en raison du manque d’argent.

Cependant Philippe II fait élever des bâtiments remarquables (Audiencia, Consulado de Mercaderes aujourd’hui Archives des Indes, 1598). La fameuse promenade de l’Alameda de Hercules, au nord de la ville, est aménagée sur les marais par le comte de Barajas, modifiant peu à peu la physionomie de la cité.

Sur la rive droite du fleuve se situe le quartier de Triana. Il se caractérise par son indépendance économique en raison de la production de céramique et de la présence des équipages des marins qui y résident. L’Eglise règle, toute puissante sur Séville au XVIIe siècle ; de nouvelles communautés religieuses voient le jour ; en particulier les Jésuites jouent un rôle majeur (Casa Profesa).

En dehors de la Cathédrale et de sa Giralda, l’ancienne Hispalis romaine est une ville secrète où les demeures sont fermées sur un patio. L’aristocratie (Gúzman, Ribera, Medina Sidonia…), éprise de culture classique et très érudite, se pare d’une image antique. Malgré son image triomphale (La Nouvelle Rome), Séville est mal gouvernée en raison de l’abusive vénalité des charges, les juridictions multiples et la corruption encouragée dès le règne de Philippe III (1598-1621). L’expulsion des Morisques en 1610, les crues répétées du fleuve (1626) n’empêchent pas une vie intellectuelle brillante où Francisco Pacheco tient une place de premier plan. Plusieurs académies de lettres existent (celle de l’Archevêque ou du comte d’Olivarès, l’Académie Mal Lara) et cinq théâtres sont attestés entre 1600 et 1649 dont un à l’Alcázar. Ils sont temporairement fermés lors de la grande peste, mesure définitive après 1679.

En fait le déclin de Séville s’est amorcé dès 1606, lors de l’installation de la Cour à Madrid. Cette dernière attire les intellectuels et les artistes : Diego Velázquez quitte sa ville natale en 1623 pour devenir Peintre du roi.

© Jean-Louis Augé, conservateur en chef du musée Goya, 2001

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